dimanche 19 octobre 2008

Récréation

vendredi 17 octobre 2008

Changement d'époque

lundi 13 octobre 2008

Rétablir la confiance

Le mot est sur toutes les bouches, celle du moindre chroniqueur radio ou du 20h, de l'éditorialiste de Libération comme du tâcheron de l'expertise chez Natixis Asset Management, dans les communiqués du PS comme ceux de l'Elysée : "il faut rétablir la confiance !"

Il n'y aurait pas de tâche plus urgente que de rétablir cette confiance qui a déserté le marché, apeuré par ces propres folies. Confiance des salles de marchés, des journaux économiques, des organismes d'analyse financière, confiance des banquiers, des investisseurs, des actionnaires, des traders. Bref, les intrépides du CAC 40 et du Nasdaq, tous ceux qui font profession de risque et qui ont glorifié pendant des années l'incertitude et la précarité comme moteur du développement de nos sociétés, aujourd'hui réclament la réconfortante épaule de l'État.

Pourtant, depuis 30 ans, la confiance des salariés, des chômeurs, des retraités fût un sujet de préoccupation moindre. Confiance dans la solidité de leur emploi, confiance dans leur rôle dans la société, confiance dans le progrès, dans un monde meilleur, préservé et en paix, cette confiance pourtant si précieuse s'est largement érodée. Pire, le fraternel secours de l'État leur a été de plus en plus dénié, pour mieux stimuler leur zèle et leur docilité.

Certes, il n'est pas de pire politique que la politique du pire. L'effondrement durable de ces marchés oublieux, loin de rendre aux salariés et aux damnés en tous genres ce qui leur fût longuement extorqué leur mettrait un peu plus la tête sous l'eau. L'intervention est donc une évidence.

Mais on est fondé à s'interroger : la meute des requins de la finance doit-elle être requinquée. Qui entend aujourd'hui lui rendre sa belle assurance carnassière ? « Rétablir la confiance », l'expression parle d'elle-même : il y est question de rétablir et non de construire quoique ce soit de neuf ce qui est pourtant la seule urgence véritable.

Ce droit à la confiance, il doit être garanti pour toute la société, pour ceux qui cherche un emploi, ceux qui étudient, ceux qui s'apprêtent à prendre leur retraite, ceux qui investissent leur temps, leur énergie et leur créativité dans le travail. Ils ont besoin d'espoir et d'assurance en l'avenir.

Alors que 360 milliards viennent d'être débloqués en France et 1.500 milliards en Europe pour venir au secours des banques, quel serait le prix de cette confiance sociale consistant à refinancer les retraites, les services publics, l'augmentation des salaires, le système éducatif, la recherche publique, la protection de l'environnement ?

mardi 7 octobre 2008

Credit Crunch

Scènes de paniques chez les petits porteurs...



Et une version du cri de Pascal Colrat.

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